mercredi

Hâte de rentrer... mais pas envie de partir.

Il est joli, mon rideau de douche, non? x)
Ça y est. C'est officiel. J'ai terminé ma Licence de Géographie à exactement 11h14 aujourd'hui! Je suis en vacances!!! Donc déjà, je suis super ultra méga HAPPY !!! Je vais faire la danse de la joie tout l'aprem!

Comme ça:














Mais à vrai dire, j'expérimente un sentiment très paradoxal, depuis quelques temps: j'ai hâte de rentrer pour revoir tout le monde, mais d'un autre côté je n'ai pas envie de partir. 

Là dans ma tête, tout sera rose, beau et merveilleux à mon retour en France, mais je sais que j'idéalise beaucoup ce moment parce que plein de choses me manquent (même Paris, c'est dire!). Je ne vois plus que le bon côté des gens, le bon côté des choses... Toutes les qualités sans les défauts. Et je sais que je vais être déçue, énervée, en colère, nostalgique, triste et en même temps heureuse d'être revenue après ces 9 mois d'aventure canadienne. 

Je sais que me replonger dans les affres de la CAF, des recherches de logement, des inscriptions à l'université, ça va me déprimer et m'agacer fortement. Je sais que je vais passer par des phases d'euphorie mais aussi par des phases de grosse déprime du genre "Ah j'étais bien au Québec!". Je le sais. D'ailleurs au passage, je m'excuse d'avance auprès de ceux qui vont devoir supporter mes éventuelles sautes d'humeur (Chéri, si tu passes par là...)

Je ne serai peut-être plus tout à fait la même qu'avant, je vais revenir avec un regard différent et une expérience différente. Et mine de rien, c'est légèrement flippant! Parce qu'on imagine ce retour, on l'attend tout de même, et finalement on ne sait pas du tout comment on va réagir (je ne parle pas du décalage horaire, je sais que je vais être dans le pâté pendant 2 jours). 
On ne sait pas à quel point on a "changé". Ni à quel point "les autres" ont changé... ou pas. En 9 mois, c'est quand même un sacré condensé d'émotions et d'expériences, et c'est surtout aller au delà de sa zone de confort, de ce qu'on connaît, ce qui rassure... Partir et s'installer dans un pays inconnu, découvrir une autre culture "de l'intérieur", d'autres façons de faire, gérer la distance avec les proches, aller dans le pays d'à côté, faire des rencontres qui, tu l'espères, perdureront dans le temps...

C'est se prouver à soi-même de quoi on est capable, finalement. Et c'est un sentiment absolument incroyable que d'arriver à quelques semaines de la fin de cette aventure en se disant "Ouahou. Je l'ai fait. Ce projet que j'avais depuis des années, je l'ai concrétisé, toute seule (façon de parler bien sûr), et je suis partie". C'est... exaltant, je dirais. 

Ce n'est pas un article très construit, mais j'avais besoin de mettre des mots sur les émotions puissance 10 qui me passent dans la tête et dans le coeur depuis quelques temps... et qui ne vont pas aller en s'atténuant, à mon avis! Dans tous les cas ne vous inquiétez pas, hein, j'ai quand même hâte de vous revoir "en vrai" ^_^

Mais je vais faire "le vide" pour profiter à fond des semaines qui me restent, sans trop me projeter (enfin, disons que je vais essayer), sans regarder en arrière, simplement vivre l'instant présent. Et puis... advienne que pourra, on verra bien comment se passera le retour!




En attendant, j'vous laisse, j'ai une montagne de choses à faire: danser (pas comme la banane cette fois, parce que les bananes ne dansent pas le swing), manger du sirop d'érable (vous inquiétez pas, je vais essayer d'en rapporter dans mes valises. Enfin, tant qu'elles n'excèdent pas 23kg, et faudrait déjà que je trouve comment faire rentrer mes 8 paires de chaussures dedans!), danser encore, partir en balade, aller à la piscine, boire des coups en terrasse (quoique ça fait 2 jours qu'il pleut des cordes, alors pour ça on verra plus tard), danser toujours, faire des smoothies et des gâteaux, rigoler avec les potes, m'acheter des lunettes de soleil... Et prendre plein de photos!

dimanche

Le printemps est là...

... et cette fois, c'est pour de vrai!!! En témoigne la marmotte qui a élu domicile devant le pavillon Kruger! Le jour où je l'ai vue pointer le bout de son museau, on aurait dit une touriste : "Hiiiiii! Elle est trop chouuuuuuu!" *clic-clac-photooooo*





Mais tu sais, ce délicieux moment où tu sors de chez toi en tee-shirt et où tu as trop chaud? Eh bien voilà! Disons qu'on a gagné pas mal de degrés en l'espace de 2 jours, tellement que je me demande si je ne vais pas investir dans un chapeau (oui, je n'ai pas apporté ça de France, pas pensé!)...

On est passés de ça (et il faisait déjà bon!)... 

... à ça!



D'ailleurs le coup d'envoi a été donné pour les joggeurs, ils sont partout!



Et puis, comble de la consécration: IL Y A DES FLEURS !!!



Le bonheur de pouvoir offrir son visage au soleil sans avoir peur des engelures, ça n'a quand même pas de prix!

Je crois que définitivement, la transition hiver-printemps c'est ce que je préfère (surtout quand ledit hiver a été long et très froid)! Les jours qui rallongent, cette lumière de fin de journée si particulière et si douce, les oiseaux qui chantent, tout le monde qui ressort les tee-shirts, les petites vestes, les robes... Non, vraiment, c'est une période que j'aime!
Et l'avantage de sortir d'un hiver québécois, c'est qu'on apprécie d'autant plus toutes ces petites choses, ces petits "riens" qui ne nous interpellaient pas avant mais qu'on redécouvre avec bonheur. Je vous jure, en partant le matin ou en rentrant le soir, je souris toute seule tellement je suis juste contente qu'il fasse beau !



Puis ça sent tellement le printemps que tu te fais un trip "déjeuner-healthy" tous les matins! Parlons peu, parlons bien, parlons bouffe: les smoothies, c'est la vie! Tu tentes des assortiments surprenants: concombre-ananas, mangue-pomme-épinards, banane-kiwi-concombre, ananas-framboise... C'est bon, c'est sain, en plus c'est joli et ça met de la couleur dans ton p'tit déj' !






(Oui, ces photos sont celles de mes smoothies! Pas mal non? Enfin c'est à dire que du coup, Miss Super Coloc a le bonheur de me voir débarquer chaque matin à la cuisine mon réflex à la main :-p )

Et enfin, last but not least: j'annonce officiellement que nous avons pris notre premier verre en TERRASSE ce jour, le dimanche 19 avril 2015! Oh purée, j'vous dis pas comment c'était le kif !



Bon, le seul truc, c'est que le diabolo commandé ressemblait plus à une limonade Barbie (j'vous jure, j'ai pas retouché la couleur!!)... Mais à part ça, on serait bien restées des heures, là, assises comme des larves (après 1h de piscine, je le précise tout de même!)...




mardi

Les pharmacies québécoises

Aujourd'hui, je vous parle des pharmacies! Pourquoi? Parce qu'elles ne sont 
pas exactement pareilles qu'en France... 

Non, ce n'est pas le rayon d'un supermarché!

Tu as besoin de maquillage? De vitamines? De chocolat? De liquide vaisselle? De shampooing? D'aspirine? De chaussettes? De timbres? De café? De crème hydratante? De carte de voeux? 

Pas de problème! Tu trouveras tout ça à la pharmacie! D'ailleurs, "On trouve de tout, même un ami!" c'est le slogan de la pharmacie Jean Coutu (grand groupe que l'on retrouve partout au Québec)... 



Ici, beaucoup de médicaments sont en vente libre. C'est assez marrant de déambuler dans les rayons et de choisir ton aspirine comme tu choisirais tes biscuits (bien-sûr certains restent sur ordonnance, quand même)! Mais ce n'est pas non plus comme un Monoprix par exemple, parce que le rayon alimentaire est relativement restreint.



Bref, voilà voilà! Donc si en rentrant en France, j'ai le réflex d'aller à la pharmacie pour acheter mon gel douche ou mes timbres, c'est normal... 


mercredi

Des mots et des expressions


Je ne vais pas être très inventive pour ce billet, je vais simplement recopier celui que j'ai écrit pour le 1929.fr ! Parce que finalement, j'y ai passé un certain temps, et qu'il a absolument sa place ici... 

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En arrivant au Québec, je trouvais qu’on me souhaitait souvent la « bienvenue ». Plus ou moins à chaque fois que je disais « merci », en fait ! J’ai rapidement compris que c’était comme le « you’re welcome » en anglais : « il n’y a pas de quoi ». Je vous propose donc un petit florilège d’expressions québécoises que j’ai l’occasion d’entendre (et, je l’avoue, que j’emploie parfois !).
expression



Pour commencer, trois expressions incontournables qu’on entend à peu près tout le temps :
« C’est correct » : ça va / c’est entendu
« C’est pas si pire » : ça va
« C’est pas pire » : ce n’est pas si mal
« Fait que »: à peu près l’équivalent de « du coup » ou « donc »

.

Ensuite, quand l’hiver arrive, tu trouves qu’il fait « frette » (= froid), donc tu enfiles ta « tuque » (= bonnet) et tes « mitaines » (= moufles) sinon tu risques de « pogner » un rhume (= attraper). Au printemps, tu es « tanné » (= tu en as marre) de marcher dans la « slush » (= la neige fondue mélangée au sel). Et l’été, tu mets tes « gougounes » (= tongs) pour aller à la plage !

Une « balayeuse », c’est un aspirateur, et on « barre » une porte (on la verrouille). Tu utilises une « napkine » à table (= serviette en papier), et une « débarbouillette » (= gant de toilette) pour te laver le visage.

Si tu es très fatigué, tu es « brûlé ». Et quand tu « cognes des clous », ça veut dire que tu es prêt à t’endormir.

Si tu entends dire que « c’est plate », ça n’a rien à voir avec un quelconque aplatissement de quelque chose : ça veut dire que c’est ennuyant/dommage/pas drôle !

Si, en soirée, ton pote est « chaud », c’est qu’il est ivre. S’il « capote », c’est qu’il s’énerve/perd la tête. Il y a donc de grandes chances qu’il « s’enfarge » (trébuche) en rentrant chez lui !

Si je décide de « rocher » (= travailler durement) mais que je me rends compte que je suis trop « dans le jus » (= occupée) pour « avoir du fun » (= m’amuser), je me « revire de bord » (= je change d’avis).

Si tu « chiâles », tu ne pleures pas, tu te plains ! Si tu es « mêlé », tu es perdu (dans le sens que tu as du mal à comprendre quelque chose). Et quand tu « jases » avec quelqu’un, tu discutes.

Si quelqu’un a « l’air bête », ce n’est pas qu’il a l’air idiot, c’est qu’il semble de mauvaise humeur. Et « être bête », c’est être antipathique.

Quelqu’un de stupide sera qualifié de « niaiseux », tandis que « niaiser » veut dire se moquer de quelqu’un/perdre son temps.

Si tous les « lifts » (= covoiturages) que tu contactes sont « full » (= pleins), tu n’as plus qu’à « faire du pouce » (= faire du stop).

Tu dis d’un truc vachement chouette que « c’est écœurant », mais tu peux « être écœuré » d’un cours par exemple (= lassé).

Si quelque chose « ne me tente pas pantoute », ça veut dire que je n’ai pas du tout envie.

Il peux t’arriver de te « chicaner » (= te disputer) avec ton « chum » ou ta « blonde » (= ton petit ami/ta petite amie).

Quand « il mouille » (= il pleut) et que tu ne peux pas sortir, tu trouves ça « poche » (= nul).

Quand tu prends ton « char » (= voiture), tu fais attention à respecter les « lumières » (= les feux de circulation).


En France, quand on n’en a pas fini avec quelque chose et qu’on n’en voit pas le bout, on dit qu’on est « pas sorti de l’auberge ». Ici, on dit qu’on n’est « pas sorti du bois » (ce qui a, finalement, un peu plus de sens puisqu’à mon avis c’est un peu plus long de trouver la sortie d’un bois que celle d’une auberge !).

On dit aussi de quelque chose qui n’est pas extraordinaire que « ça ne casse pas trois pattes à un canard » : ici, on dit qu’il « n’y a pas de quoi se pitcher sur les murs » (« pitcher » = lancer/jeter).
De même, chez nous, les policiers ce sont des « poulets » : ici, ce sont des « bœufs » !



L’anglais est aussi passé par là, et donne soit des traductions quasi littérales, soit carrément les mêmes mots…


Si tu « prends une chance », ça veut dire que tu prends un risque (« take a chance »). Si tu vas « prendre une marche », tu vas te promener (« take a walk »).

Tu peux dire que quelque chose « fitte/ne fitte pas » (= convient/ne convient pas. De l’anglais « to fit »).

Un chaton, c’est « cute » (= mignon).

Si tu fais une « joke » à quelqu’un, tu lui fais une blague.

Tu vas à un « party » (= une fête) mais tu souhaites sa « fête » à quelqu’un (= son anniversaire).

Par contre, tu ne fais pas de shopping, tu « magasines ». Tu ne cherches pas de parking, tu cherches un « stationnement ». Tu ne trouveras pas de panneaux « STOP », mais des panneaux « ARRET ».


Pour finir, deux expressions que j’ai entendues et que je trouve marrantes et jolies :


« Se peinturer dans le coin » : ça veut dire se mettre dans une situation délicate, embarrassante. L’expression vient de l’image d’une personne qui peindrait une pièce du sol au plafond, et qui terminerait par un coin sans avoir pensé à un moyen de sortir !

« Pelleter des nuages » : c’est rêver sans tenir compte des contraintes réelles. Un pelleteur de nuages est un idéaliste. MAIS cela peut aussi vouloir dire parler pour ne rien dire!



Il y en a des tas d’autres, cette petite liste est évidemment non exhaustive. Notez bien que si cela vous paraît incompréhensible sans traduction, je n’ai pas non plus passé mon temps le nez dans le petit lexique fourni à tous les étudiants étrangers ! On capte très vite la signification d’un mot ou d’une expression, et c’est fun de voir les différences entre nos expressions en France et celles du Québec.



Petit aparté tout de même: NON, je n'ai pas pris l'accent, n'en déplaise à mes chers cousins. Tout ce que j'ai pris, pour l'instant, c'est du poids. Enfin pas trop non plus. Raisonnablement de quoi tenir cet hiver. Et je vais à la piscine deux fois par semaine, D'ABORD.

lundi

We are Gangsters / We are Ladies & Prisoners...

Jeudi 2 avril, c'était le show de danse du PEPS. Cette session, j'ai fait le cours de charleston ET le cours de swing. J'ai donc participé aux deux spectacles! 

C'était, une fois encore, super... et assez sport (j'étais la seule, avec mes profs Marie et Benjamin, à être "sur les deux fronts"): dès que la pratique de swing était terminée, hop! j'enchainais sur la pratique de charleston! Heureusement que les deux numéros étaient assez espacés pour que l'on puisse se changer!



Fatigant tout ça... ^^

Le "problème", c'est que là où le charleston se danse solo, le swing se danse à deux! Donc évidemment, mon partenaire a dû pratiquer tout seul parfois, ne serait-ce que pour que je puisse enfiler mon costume pour le charleston. 

Mais juste le fait de pouvoir monter deux fois sur scène au lieu d'une, c'est incomparable! Et puis, on change légèrement de personnage de l'un à l'autre: "gangsters" pour le charleston... 



... et "années 1950" pour le swing, où des demoiselles viennent visiter des prisonniers!



Des "sweep the floor" et des "honeymoon", des pizzas et des considérations littéraires et phonétiques entre français et québécois ("tupperware" - "tupèrouare"), des dragons et du dessin-sur-bras, des placements de dernière minute et des tranches de rire...


Le fameux "honeymoon"

De magnifiques tatoos!

La gang de charleston en "pause post-pratique"



Le "sweep the floor": consiste, pour la fille, à faire un tour par terre
sur elle-même tandis que le gars tourne autour d'elle.
Se fait grâce à la force centrifuge, les partenaires ne se lâchent pas.
Fait un peu mal au derrière après une dizaine de pratiques... 
Le saut "post-sweep-the-floor"



Après le show: Alex et Simon (notre super prof) ne quittent plus la scène!

... ils sont même à fond dans leur délire!


La danse, c'est l'une des choses qui m'aura le plus apporté cette année. Découvrir un univers totalement nouveau, avec des profs qui savent transmettre leur passion... Marie, Simon, Benjamin, si vous passez par ici, merci !!!



vendredi

Où l'on se sucre le bec

C'est le temps des sucres au Québec! Une bonne excuse pour se bourrer de sirop d'érable... à toutes les sauces!

La vieille cabane à sucre du grand-père

Balade en calèche avec explications

Les installations


La Cabane à Sucre, c'est une débauche de spécialités typiquement québécoises à base de ce fameux délice ambré. Soupe aux pois, jambon à l'érable, haricots à l'érable, pâté à la viande à l'érable, omelette à l'érable... Tout goûte l'érable. En soi, ce n'est pas mauvais! Juste très calorique!



Enfin, il y a quand même un truc qui ne passe pas DU TOUT d'après moi (et d'après la majorité des 200 étudiants étrangers qui ont participé à l'activité organisée par l'univ): les oreilles de Christ (le truc en forme de 9 au centre de l'assiette). En gros, c'est du lard salé et grillé à la poêle. 
Franchement, je suis ouverte à toute nouvelle expérience culinaire. Mais alors ça, je ne m'y attendais pas! Non, vraiment, ça ne passe pas!
C'est du gras frit, quoi!!!

Ça fait un drôle d'effet sur les gens, d'ailleurs... 

Avec ce fabuleux repas "à volonté" (c'est à dire qu'après un premier service, tu te demandes déjà comment tu vas réussir à trainer ta masse jusqu'au bus pour rentrer), viennent les danses traditionnelles. A grand renfort de duos/trios/quatuors/rondes et autres formations folkloriques. Bon, bah ça fait descendre le repas, c'est sûr!


Décadence de fin de soirée

L'ambiance était fun, mais je serais curieuse de retenter l'expérience dans une érablière plus petite, plus "familiale" peut être...