Géo physique, 2ème round ! Cette fois, nous embarquons
pour le Parc des Grands Jardins. Là encore, la route nous offre des panoramas
spectaculaires. Nous grimpons dans la montagne… et finissons notre course à
plus ou moins 800m d’altitude. Inutile de dire qu’il fait froid (mais vraiment,
genre 0°C) ! Mais pas humide, ouf !
Là aussi, on se sépare en deux groupes, comme mardi :
un qui ira sur le lac Arthabaska faire des relevés sismiques et du carottage, l’autre qui
partira dans la forêt pour faire des quadrats de végétation et sonder les arbres.
Je fais partie du 1er groupe… qui doit encore se
scinder en petits groupes. Eh oui ! Il n’y a pas beaucoup de place sur 4
zodiacs pour aller au milieu du lac !
Du coup, tandis que les copains
partent pour une première expédition lacustre, nous suivons notre prof de coupe
stratigraphique (appelons le Pr. Strate) pour un tour d’analyse du paysage
glaciaire qui nous entoure. Par « glaciaire », entendez
« paysage formé par le passage d’un glacier il y a des milliers
d’années ». Nous ne sommes pas au Pôle Nord, quand même !
Ceci fait, c’est à notre tour d’embarquer à bord des zodiacs.
J’avoue qu’à voir certains de mes camarades littéralement trempés et d’autres
qui nous disent « Les frileux vont être servis », j’ai un peu peur
pour la suite des évènements.
Mais non, je n’ai pas été mouillée.
On s’est « juste » pris des rafales de neige en
pleine figure alors que nous étions au milieu du lac, en train de faire un
profil sismique. Nous sommes le 9 octobre 2014, et je pense que j’ai bien
réalisé que j’étais au Canada à ce moment-là !
Mais je suis plutôt bien équipée, et à part mes pauvres orteils
frigorifiés (les bottes en plastique, c’est archi-nul niveau isolation
thermique), je trouve ça plutôt fun ! Franchement : on est sur un
bateau, avec une batterie de vrai matériel scientifique, au milieu d’un lac,
dans l’une des plus belles régions du Québec, pour faire des relevés sismiques
et récupérer des carottes de sédiments au fond de l’eau. Honnêtement, je
préfère faire ça qu’être en cours !
Bon, le retour sur la terre ferme est quand même
bien
apprécié, de même que l’idée de Pr. Strate de nous emmener dans son pick-up
jusqu’à un chouette endroit pour manger. Ce qui nous permet de nous réchauffer
un peu sur le (court) trajet !
On switche les groupes, une fois de plus :
nous partons
dans la forêt, avec notamment le directeur du programme de géo de la fac, pour
analyser des transects à travers la forêt. C’est donc sous une pluie de flocons
que
j’ai appris à : utiliser une boussole, mesurer des arbres, analyser la végétation du sous-bois, et surtout… sonder un arbre. Ça, c’est juste
trop bien ! Ça
permet d’avoir une
carotte, et si elle est bien faite, de déterminer l’âge de
l’arbre, son rythme de croissance, les évènements marquants qui sont survenus
dans la forêt…
Juste top !
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Quand on est géographe, on a la classe! |
Bon, on est quand même super contents de remonter au chaud
dans le bus… même si on a cru mourir en revenant vers Baie-Saint-Paul. Beh oui.
Ça descendait, du coup le chauffeur – qui devait en avoir un peu
ras-la-casquette de passer ses journées dans son bus – a foncé sur la route.
Mais une route de montagne, ça monte, ça descend, il y a des virages… Bref, on a
dû mettre moitié moins de temps pour rentrer et ça s’est soldé par un bon mal
de cœur pour certains !
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L'université est plutôt bien équipée... |
Après le souper – avec un poulet chacun et des bonnes frites
bien grasses – Pr. Responsable nous a tous invités à venir passer la soirée
dans son chalet.
Nous avions de la bière à finir… nous voici donc parties
(oui, juste nous les deux filles de l’équipe, on a semé les garçons au passage)
avec le carton qui faisait bling-bling, dans le noir, ne sachant pas où trouver
le fameux chalet n°33… Le hasard faisant bien les choses, nous avons croisé un
groupe d’étudiants qui y allait aussi.
Au final, les 50 étudiants se sont retrouvés dans le chalet
33 ! La soirée fut super sympa, guitare, bières et chips au programme,
avec pas mal de rigolade. Et quand un karaoké géant s’improvise avec le prof
comme jukebox, c’est juste énorme !