jeudi

Tadoussac - Jour 2

Nous sommes le 28 août. Cela fait une semaine que j'ai posé le pied sur le sol canadien!
Mais le premier pas dehors, à Tadoussac, ce matin-là, est un peu violent: il fait 15°C de moins que la veille et le ciel semble bien bas! 



Cela ne nous empêche pas de partir balader sur la côte. Malgré la pluie qui menace, le paysage n'en est pas moins beau... 

En bonne géographe que je suis, j'apprends des choses même en vacances!


Ouh! Que c'est dur, de grimper sur un caillou!


Non, ce n'est pas du brouillard: c'est la pluie qui arrive!



C'est très joli, cette eau bien calme, mais on caresse un secret espoir, tout de même: apercevoir des baleines, depuis la terre ferme cette fois-ci. Oui, c'est possible! Alors après moult recherches sur LE coin idéal, nous partons pour le Cap-de-Bon-Désir, un peu avant les Escoumins. Il paraît que c’est le meilleur spot pour voir les cétacés.





Le vent souffle violemment, mais nous sommes bien équipés (surtout moi : Damart + polaire + coupe-vent = trio gagnant). On s’assied sur les gros rochers ronds du cap et... on attend. On scrute attentivement le Saint-Laurent, quelque peu agité par le mauvais temps.



Et puis… tiens ! Une petite nageoire ! Rorqual ? Non ! Dauphins ! Un petit groupe de marsouins est venu faire sa pause déjeuner devant nous ! Pas évident de bien les voir avec le ressac, mais parfois ils s’approchent tout près ! Et là, je suis comme une gamine avec des étoiles plein les yeux. 
Je suis en train de voir des dauphins évoluer en toute liberté. 
C’est dans ces moments-là qu’on se demande pourquoi les parcs type Marineland et Seaworld existent…







Au bout d’un petit moment, je commence à avoir un peu froid, quand même. Je remonte me mettre à l’abri au belvédère juste au dessus.

C’est le moment que choisit un rorqual pour se montrer, vraiment à quelques mètres de la côte. Il apparaît 1, 2, 3 fois et hop ! Disparaît comme il est venu. Comme on dit en anglais, "It made my day"!



Mais la journée est loin d'être terminée... Nous revenons vers Tadoussac et nous arrêtons pour aller voir des ours noirs sauvages. Oui. Normal. Le guide qui nous accompagne est très intéressant, il en sait long sur la bestiole. L'ours noir n'est pas un prédateur, c'est un charognard omnivore qui n'attaque donc pas ses proies (contrairement au grizzli). Mais il est également honnête avec nous en expliquant que les ours qui font les poubelles dans les villages, oui c'est courant, mais c'est dangereux. Et qu'il vaut mieux savoir se servir d'un fusil.
J'ai vraiment apprécié cette franchise (qui est courante ici, finalement), le fait qu'il n'aille pas déguiser la réalité pour que nous, bons touristes souvent étrangers, puissions continuer de nous imaginer le Canada comme un pays où hommes et animaux vivent en totale harmonie dans des paysages de films. Je caricature, mais découvrir un pays, c'est aussi ça: être face à la réalité et non rester dans l'image que l'on a de cette réalité.

Il était comme ça quand on est arrivés au point d'observation... tranquille!

Nous avons donc aperçu 3 mâles, et 1 femelle avec ses 2 petits. Et c'était trop mignon! Par contre, chez les ours, c'est la femelle qui domine: le mâle ne "sert" à rien d'autre qu'à pérenniser l'espèce, si l'on peut dire! Ce ne sont pas des animaux sociaux, et la femelle a chassé les mâles de la place plus d'une fois!



Tiens, on dirait moi en train d'escalader le caillou... 


La journée se termine sur de jolies couleurs !


1 commentaire:

mam' a dit…

la dernière photo est juste une merveille!